A l’heure ou la majorité de la flotte du Vendée Globe 2024 a franchi la ligne d’arrivée et que tous les regards sont déjà tournés vers la COPA 2025, les interviews médiatiques des premiers du classement nous offrent un éclairage précieux sur les défis de cette course hors-norme. Une question revient inlassablement, comme un écho après chaque épreuve au large : « Comment récupérer et retrouver l’envie? » Récemment, Yoann Richomme, interrogé par Pierre-Yves Lautrou lors du podcast Pos.Report, a partagé son expérience. La réponse, souvent, reste la même : « un mélange de repos et de reprise progressive des activités sportives. »
Le vide après la course : un mystère dévoilé
Mais pourquoi cette sensation de vide une fois la terre ferme retrouvée ? Que se passe-t-il dans le corps de ces athlètes de l’extrême ? Si le sommeil fractionné pendant la course joue un rôle, il n’explique pas tout. Même des nuits réparatrices à terre ne suffisent pas toujours à relancer la machine. La clé de ce mystère se trouve dans un mécanisme complexe et fascinant : le système neuro-végétatif.
Le système neuro-végétatif : le chef d’orchestre de notre corps
Imaginez un chef d’orchestre invisible qui dirige les fonctions vitales de notre corps sans que nous ayons à y penser : respiration, rythme cardiaque, digestion, sommeil… C’est le rôle du système neuro-végétatif. Il se divise en deux catégories :
- Le système orthosympathique : l’accélérateur, celui qui nous met en état d’alerte et nous pousse à l’action.
- Le système parasympathique : le frein, celui qui favorise la détente et la récupération.

Le Vendée Globe : alerte permanente
Pendant le Vendée Globe, le marin est constamment en état de vigilance. Il doit composer avec les éléments : état de la mer, vent, réglages du bateau, risques de collisions… Un équilibre subtil entre vitesse et sécurité dans un environnement hostile. Cette vigilance stimule l’orthosympathique, qui envoie des signaux au corps pour être prêt à réagir. Le cerveau met l’ensemble des sens en état d’alerte 🚨. Le corps consomme alors ses réserves d’énergie à un rythme effréné.
Du bon stress à l’épuisement !
Au début, ce « bon stress » est salutaire. Mais lorsque l’état d’alerte se prolonge, le corps s’épuise. Les réserves d’énergie s’amenuisent, le cerveau se met en mode « pilote automatique » pour assurer la « survie ». C’est dans cet état que se retrouvent les marins après le Vendée Globe, ou toute autre course au large avec privation de sommeil. Un déséquilibre s’installe, il se traduit par des symptômes variés : douleurs (cou, dos…), tensions musculaires, sensation de fatigue intense, troubles du sommeil, manque d’envie, risque de blessures…
L’ostéopathie : un allié pour la récupération
Pour sortir de cette « hyper-orthosympathicotonie » (un terme médical un peu barbare, je l’avoue !), il est essentiel de favoriser la détente et le relâchement. La cohérence cardiaque, la méditation de pleine conscience et la sophrologie sont d’excellents outils.
Cependant, ces techniques ne suffisent pas toujours. Les tensions et blocages articulaires causés par l’hyperstimulation prolongée peuvent nécessiter une aide extérieure. C’est là qu’intervient l’ostéopathie.
En libérant les structures clés du corps – qu’il s’agisse du crâne, des muscles ou des articulations – en lien avec le système neuro-végétatif, je permets à l’organisme de relâcher ses tensions profondes et de retrouver un fonctionnement harmonieux. L’approche basée sur la bio-systémique ostéopathique® favorise une récupération plus rapide et plus durable, essentielle pour retrouver énergie et fluidité dans chaque mouvement. Ainsi, le corps redevient un allié performant, prêt à relever de nouveaux défis avec plus de confort et de sérénité.

Pas seulement pour les skippers
Bien sûr, si vous n’êtes pas skipper professionnel et n’avez pas fait le Vendée Globe, vous pouvez aussi connaître cette sensation de vide ou de fatigue accumulée. Les phases intenses professionnelles, le stress chronique au travail ou dans la vie personnelle auront des effets similaires. L’accumulation de pressions diverses engendre un dérèglement du même système, nécessitant lui aussi des moments de détente et de récupération.
Et si vous êtes prêts pour la Copa 25, la « petite » course avec de grands champions sur des petits bateaux, c’est le moment de prendre un bon coup de repos et de reprendre le rythme. On se retrouve au port du Kernevel en mars 2025 pour des consultations bien méritées. Et qui sait ? Peut-être qu’un peu d’ostéopathie vous permettra de naviguer plus léger, même sur un mini bateau !
